Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
+4
colisa
Cattina
Julie
djoul
8 participants
Page 2 sur 2
Page 2 sur 2 • 1, 2
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
Manoo a écrit:
en gros quand je marche sur le gazon, je fais de l'amensalisme (c'est correcte en français cette phrase?)
sauf si tu portes des chaussures cloutée qui aèrent le sol en surface
Sabine
sabinem- Messages : 401
Date d'inscription : 17/09/2008
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
La symbiose selon M.Selosse (et dans ma tête c'était ça)
comme exemple:
Le lichen - mycorhize - nodosité
Il aboutit à la définition:
C'est DeBary qui donna une première définition de symbiose: "... das ZUsemmenleben ungleichnamiger Organismen" pour les non germanique: "la vie en commun d'organismes de noms différents".
Dans l'usage français on dévie de cette définition car on entend par symbiose des associations à bénéfice réciproque, donc 2 sens au terme symbiose:
- le sens large, anglo-saxon, éthymologiqu, renvoie à un constat morpho-anatomique:
2 organismes différents qui coexistent durablement au cours de leur vie. relations physiologiquement variable. Il existe des parasitismes biotrophes qualifiés de "symbiontes parasitaires" selon ce sens anglo-saxon.
- le sens strict français (que j'utilise...) qui ajoute une dimension physiologique:
2 organismes coexistent durablement, à bénéfice réciproque. Le mutualisme est donc tacitement compris dans ce sens. Attention! tout mutualisme n'est pas symbiose au sens strict: les insectes pollinisateurs ne vivent pas avec les fleurs, bien qu'ils interagissent avec elles et qu'il y a un bénéfice réciproque, c'est un mutualisme sans symbiose.
Aucune notion de relation facultative ou obligatoire.
Un petit résumé? il y a justement un petit tableau dans le livre:
[img][/img]
Voilou!
Bon, y a plus qu'à faire le plan maintenant!
comme exemple:
Le lichen - mycorhize - nodosité
Il aboutit à la définition:
C'est DeBary qui donna une première définition de symbiose: "... das ZUsemmenleben ungleichnamiger Organismen" pour les non germanique: "la vie en commun d'organismes de noms différents".
Dans l'usage français on dévie de cette définition car on entend par symbiose des associations à bénéfice réciproque, donc 2 sens au terme symbiose:
- le sens large, anglo-saxon, éthymologiqu, renvoie à un constat morpho-anatomique:
2 organismes différents qui coexistent durablement au cours de leur vie. relations physiologiquement variable. Il existe des parasitismes biotrophes qualifiés de "symbiontes parasitaires" selon ce sens anglo-saxon.
- le sens strict français (que j'utilise...) qui ajoute une dimension physiologique:
2 organismes coexistent durablement, à bénéfice réciproque. Le mutualisme est donc tacitement compris dans ce sens. Attention! tout mutualisme n'est pas symbiose au sens strict: les insectes pollinisateurs ne vivent pas avec les fleurs, bien qu'ils interagissent avec elles et qu'il y a un bénéfice réciproque, c'est un mutualisme sans symbiose.
Aucune notion de relation facultative ou obligatoire.
Un petit résumé? il y a justement un petit tableau dans le livre:
[img][/img]
Voilou!
Bon, y a plus qu'à faire le plan maintenant!
djoul- Messages : 189
Date d'inscription : 22/09/2008
Age : 40
Localisation : Douai
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
Y'a plus qu'à...
Cattina- Messages : 2341
Date d'inscription : 16/09/2008
Age : 40
Localisation : Chez les Ch'tis...
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
Voici mon plan!
Très détaillé encore une fois...
Les Angiospermes sont les plantes à fleurs. Elles possèdent une organisation complexe et présente une part importante dans le monde végétal ; elles ont par exemple réussi à coloniser tous les milieux, ceci grâce à des adaptations originales mais également par le développement de relations interspécifiques telles que les symbioses avec les microorganismes comme les bactéries et les hyphes microscopiques des Eumycota.
On prendra le terme de symbiose au sens strict, c'est-à-dire que les organismes vivent ensemble la majeure partie de leur vie et que les bénéfices sont réciproques. On distingue alors deux grands types de symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes : les mycorhizes et les nodosités.
Quelles sont les modalités des relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes ? Comment se mettent-elles en place ? Quels en sont les intérêts ?
I.Les symbioses : des structures chimériques.
A.L’association de deux organismes.
1.Entre Angiospermes et bactéries.
Si on déracine une fabacée : présence de nodosités = petites boules rose de 1 à 10mm environ disposées le long des racines.
Phénomène répandu : 90% des Fabacées, 30% des Mimosacées, 90% des Césalpiniacées.
Anatomie d’une nodosité : [coupes longitudinales et coupes transversales]
Présence d’un cortex subérifié et épais, de faisceaux vasculaires pérphériques et une zones médullaire centrale segmentée en 4 zones.
Dans la zone la plus centrale, présence de bactéroïdes limités par leur propre enveloppe et par la membrane de séquestration. Bactéroïdes = bactéries type Gram- du genre Rhizobium
La membrane de séquestration est une membrane d’endocytose de l’hôte.
Contact étroit entre les cellules de l’angiosperme et les bactéries.
2.Entre Angiospermes et hyphes mycéliens.
Ces deux organismes vont développer des structures visibles ou non à l’œil nu.
Celles observables à l’œil nu = ectomycorhizes. Courantes dans les sols forestiers de nos régions.
Morphologies : 3 grands types de morpho, coralloïdes, simples, racémeuses. Les racines sont toujours anormalement ramifiées, courtes, épaissies, présence d’un feutrage d’hyphes. Les racines sont également dépourvues de poils absorbants.
Anatomie : [coupes longitudinales et coupes transversales]On distingue deux types de cellules :
-des cellules grandes sphériques en assises plus ou moins concentriques = cellules du cortex racinaire.
-Des cellules petites (une dizaine de fois plus petites) qui sont les cellules des hyphes.
Les hyphes forment un manteau à l’extérieur, ils s’insinuent ensuite entre les cellules de la racine au niveau de la lamelle moyenne, sans jamais pénétrer dans la cellule (la membrane plasmique est intacte) = réseau de Hartig.
L’endoderme n’est jamais traversé, le cylindre central est donc dépourvu d’hyphes.
La mycorhize est donc un organe chimérique comprenant 25 à 40% de champignon (poids sec).
Contact très étroit entre les hyphes mycéliens et les cellules corticales.
Dans les relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes, il y a donc toujours 2 organismes étroitement associés formant donc des structures chimériques. Ce lien extrêmement étroit qui lie les 2 organismes révèle des relations complexes.
B.Des relations complexes.
1.Un bénéfice réciproque.
-Point de vue nutritif :
Mise en évidence d’une relation de nutrition au niveau des mycorhizes en fournissant des substances radioactives à l’un des partenaires : du 32P et du 15N au champignon, du 14CO2 à l’arbre. Les substances se retrouvent chez l’un et l’autre, donc transferts de substances entre les 2 symbiontes.
La plante autotrophe fournit les produits de la photosynthèse (glc, fru) (à partir du saccharose transformé par les invertase de la plante)
Le champignon hétérotrophe collecte et transmet les sels minéraux, l’eau.
Ici, la relation de symbiose qu’est la mycorhize permet de potentialiser la nutrition des 2 organismes. Pour preuve expérience de comparaison d’une plante mycorhizée et non mycorhizée. [schéma des échanges nutritifs]
Dans la relation de nodosité c’est la plante qui tire le plus grand bénéfice nutritionnel.
Etude de Boussingault en 1838 : teneur en azote de plantules cultivée sur sol stérile (donc pas de nodosité) et sol non stérile (nodosités). Etude de la présence d’azote protéique : mise en évidence que les bactéries forment les nodosités et sont capables de fixer l’azote atmosphérique et de produire de l’azote protéique qu’elles transmettent à la plante.
En effet, possible grâce à la nitrogénase. Or, pour fonctionner, la nitrogénase ne doit pas être en présence de dioxygène (car inhibition), or les cellules de la plante produisent de la leghémoglobine qui neutralise le dioxygène… (protéine produite uniquement lorsqu’il y a présence de nodosités). La plante apporte également de l’énergie aux bactéroïdes. [schéma des échanges nutritifs]
Les deux organismes se complètent = coopération pour réaliser une fonction commune.
Quelques soit la relation de symbiose il y a donc un lien nutritif.
-Une protection :
Protection chimique : par exemple dans les mycorhizes le champignon produit des antibiotiques. Contre les substances toxiques du sol
Protection mécanique pour les 2 partis.
Il existe des relations étroites au sein desquelles chacun tire un bénéfice. Cependant la plante va contrôler la relation…
2.Des relations sous contrôle.
La plante présente une limite de tolérance envers son hôte.
Toujours présence d’un taux très important de molécules de protection produite par la plante, par exemple les phytoalexines.
Par exemple dans une relation de mycorhize, s’il y a passage de l’hyphe à travers l’endoderme, il sera digéré par la plante.
Les symbioses entre microorganismes et Angiospermes sont donc des relations très étroites où chacun trouve un bénéfice. La symbiose additionne les propriétés des partenaires. Les relations de symbioses modifient la morphologie des partenaires et mettent en place des structures caractéristiques.
Comment de telles relations peuvent-elles se mettre en place ?
II.Les symbioses : une mise en place orchestrée. (Titre pas tip top... mais je ne trouve pas!)
A.Le résultat d’une rencontre complexe.
La mise en place de la symbiose passe par un rapprochement entre les 2 futurs partenaires qui élaborent ensuite un dialogue moléculaire complexe.
1.Le rapprochement des partenaires.
Les deux partenaires vivent d’abord librement = phase aposymbiotique (du grec apo, loin de), ou alors ils sont sous forme d’attente, c’est le cas des Glomales des endomycorhizes qui ne vivent qu’en présence de racines, sinon elles persistent sous forme de spores dans le sol.
La rencontre des partenaires est rarement aléatoire, en effet les partenaires vont exercer l’un sur l’autre un chimiotactisme (émission de signaux attracteurs) qui provoque la rencontre.
Par exemple les racines émettent des exsudats dans le sol qui exercent un tactisme sur les hyphes du champignon qui vont croître vers la racine.
Pour les bactéries, celles-ci étant mobiles elles vont se déplacer vers la source des ses exsudats grâce à leur flagelle.
Une fois le rapprochement effectué, les deux futurs partenaires entament un dialogue moléculaire.
2.Un dialogue moléculaire complexe.
Le dialogue moléculaire le mieux connu est celui permettant la mise en place des nodosités.
Gènes Nod portés par le plasmide de la bactérie codant pour les facteurs Nod produit par la bactérie. L’expression de ces gènes est activée par les flavonoïdes présents dans les exsudats racinaires.
[Schéma du dialogue moléculaire bactérie : légumineuse lors de la mise en place de la nodosité]
Selon les types de fateurs Nod qu’elle émet, une bactérie peut être ou non reconnue par une légumineuse donnée. Il existe en effet une grande diversité de ces facteurs.
Etude de mutants. Les génomes des partenaires doivent contenir les gènes necessaires à l’établissement de la symbiose.
Le dialogue moléculaire implique des molécules diffusibles et des récepteurs très sensibles, ce dialogue assure donc la spécificité de l’association symbiotique entre les microorganismes et les Angiospermes.
D’autres facteurs, externes, interviennent également dans la mise en place.
B.Des relations qui dépendent du milieu.
1.Des facteurs biotiques.
D’autres microorganismes peuvent influencer la mise en place de l’association. Par exemple lors de la mise de mycorhize, certaines bactéries peuvent moduler la formation soit en la facilitant, soit en l’inhibant par la production de substances.
Exemple : Laccaria bicolor défavorise la formation de l’association sur les racines de sapin de Douglas.
Les insectes qui parasitent l’appareil aérien des plantes peuvent diminuer le taux de mycorhization, probablement parce qu’ils entraînent une réduction du carbone disponible qui conduit la plante à libérer moins d’exsudats attracteurs, donc diminue les chances de mycorhizes.
2.Des facteurs abiotiques.
Ce sont surtout des facteurs édaphiques.
Par exemple une bonne fertilité du sol est défavorable à la mise en place des associations. En effet dans ce cas la plante n’a pas besoin de potentialiser sa nutrition, elle produit donc peut d’exsudats attractifs.
Au contraire, les sols pauvres, peu nutritif favorise la mise en place des symbioses. [Exemple d’une étude faite sur l’effet de la fertilisation sur le pourcentage de racines ectomycorhizées dans un sol forestier]
L’association ne se met pas en place quand les éléments qu’elle apporte à la plante sont présents en abondance dans le milieu.
Les sols gorgés d’eau, donc hypoxiques sont défavorables.
Les associations symbiotiques entre les microorganismes et les Angiospermes se mettent donc en place à chaque génération ; il y a acquisition horizontale du symbionte. Cette mise place implique un rapprochement et un dialogue complexe entre les partenaires mettant en jeu des molécules diffusibles et des récepteurs spécifiques, et qui gère la spécificité de la relation.
Il existe cependant une exception chez les Orchidacées puisque les spores du champignon sont incluses dans la graine, c’est un cas particulier de mycorhize.
Les facteurs de l’environnement contrôlent également la mise en place des symbioses.
Les relations de symbioses apportent des bénéfices pour chacun des partenaires engagés, cependant les symbioses entre microorganismes et Angiospermes ont-elles un impact sur une plus grande échelle ?
III.Les symbioses : des intérêts à grande échelle.
Les symbioses vont avoir un impact à l’échelle de l’écosystème et à l’échelle de l’évolution.
A.Les symbioses au sein de les écosystèmes.
1.La colonisation des milieux.
Les symbioses additionnent les propriétés des partenaires et par conséquent les rend plus résistantes.
Lorsqu’on considère un milieu vierge (nu) parmi les pionniers se trouvent les symbioses fixatrices d’azotes, en effet l’azote est alors un élément absent du substrat rocheux. L’azote fixé est ensuite libéré dans le sol où il favorise la croissance des végétaux (l’azote étant cédé lors de la mort des plantes associées dans la symbiose, lors de la chute des feuilles…)
Les symbioses facilitent également les successions écologiques, en effet elles favorisent le développement des plantes exigeant leur présence pour se développer.
La symbiose mycorhizienne aurait permis la colonisation du milieu aérien : symbiose des Glomales avec les Archégoniates. Le champignon aurait contribué à l’alimentation hydrique et minérale, d’autant plus que les végétaux comme Rhinia n’avaient pas de racines mais des rhizomes… Aussi protection contre le stress hydrique.
2.Modification des réseaux trophiques.
Les symbioses interviennent sur les réseaux trophiques et les cycles de la matière.
Les symbioses vont en effet aider certains Angiospermes à utiliser les ressources minérales.
Les mycorhizes vont reconcentrer les ressources : le champignon ramène d’avantage de minéraux pour la plante.
De plus, de par les relations trophiques qui existent dans la symbiose, celle-ci représente à elle toute seule un maillon de la chaîne…
B.Les symbioses, un moteur de l’évolution.
Il arrive au cours du temps que le symbionte voit un changement de son phénotype, par exemple les racines mycorhizées perdent leurs poils absorbants. C’est une régression phénotypique.
Si la symbiose est constante, les gènes codant pour la mise en place des poils absorbants pourraient être contre sélectionnés = évolution régressive.
La répartition des tâches métaboliques peut provoquer la perte des fonctions remplies par l’autre partenaire, par exemple chez les Glomales.
De nombreux organismes par ce fait sont obligatoirement symbiotiques : cas des Glomales, des pins de zones tropicales…
La regression peut affecter la reproduction, exemple des orchidacées.
La coévolution lorsque la symbiose est constante. Exemple de la coévolution Rhizobiacées/Légumineuses, lorsqu’on reconstitue un arbre en se basant sur leur ARNr16S (p111 La symbiose M.A Selosse)
Conclusion :
Les symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes sont des relations complexes, étroites, durables. Elles apportent des bénéfices aux deux partenaires (trophique, protection). Leur mise en place nécessite des mécanismes complexes de reconnaissance, de spécificité de la relation.
Outre le fait d’avoir un impact sur le développement des partenaires mis en jeu, les symbioses entre microorganismes et angiospermes ont également des impacts à grande échelle ; sur l’écosystème et dans l’évolution.
Un des moments clés de l’évolution, qu’est la formation de la cellule eucaryote est d’ailleurs du à un phénomène de symbiose…
Ben voilà! à vous maintenant de me dire ce que vous en pensez!
Pour moi, ce sera PAUSE!
Très détaillé encore une fois...
Les Angiospermes sont les plantes à fleurs. Elles possèdent une organisation complexe et présente une part importante dans le monde végétal ; elles ont par exemple réussi à coloniser tous les milieux, ceci grâce à des adaptations originales mais également par le développement de relations interspécifiques telles que les symbioses avec les microorganismes comme les bactéries et les hyphes microscopiques des Eumycota.
On prendra le terme de symbiose au sens strict, c'est-à-dire que les organismes vivent ensemble la majeure partie de leur vie et que les bénéfices sont réciproques. On distingue alors deux grands types de symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes : les mycorhizes et les nodosités.
Quelles sont les modalités des relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes ? Comment se mettent-elles en place ? Quels en sont les intérêts ?
I.Les symbioses : des structures chimériques.
A.L’association de deux organismes.
1.Entre Angiospermes et bactéries.
Si on déracine une fabacée : présence de nodosités = petites boules rose de 1 à 10mm environ disposées le long des racines.
Phénomène répandu : 90% des Fabacées, 30% des Mimosacées, 90% des Césalpiniacées.
Anatomie d’une nodosité : [coupes longitudinales et coupes transversales]
Présence d’un cortex subérifié et épais, de faisceaux vasculaires pérphériques et une zones médullaire centrale segmentée en 4 zones.
Dans la zone la plus centrale, présence de bactéroïdes limités par leur propre enveloppe et par la membrane de séquestration. Bactéroïdes = bactéries type Gram- du genre Rhizobium
La membrane de séquestration est une membrane d’endocytose de l’hôte.
Contact étroit entre les cellules de l’angiosperme et les bactéries.
2.Entre Angiospermes et hyphes mycéliens.
Ces deux organismes vont développer des structures visibles ou non à l’œil nu.
Celles observables à l’œil nu = ectomycorhizes. Courantes dans les sols forestiers de nos régions.
Morphologies : 3 grands types de morpho, coralloïdes, simples, racémeuses. Les racines sont toujours anormalement ramifiées, courtes, épaissies, présence d’un feutrage d’hyphes. Les racines sont également dépourvues de poils absorbants.
Anatomie : [coupes longitudinales et coupes transversales]On distingue deux types de cellules :
-des cellules grandes sphériques en assises plus ou moins concentriques = cellules du cortex racinaire.
-Des cellules petites (une dizaine de fois plus petites) qui sont les cellules des hyphes.
Les hyphes forment un manteau à l’extérieur, ils s’insinuent ensuite entre les cellules de la racine au niveau de la lamelle moyenne, sans jamais pénétrer dans la cellule (la membrane plasmique est intacte) = réseau de Hartig.
L’endoderme n’est jamais traversé, le cylindre central est donc dépourvu d’hyphes.
La mycorhize est donc un organe chimérique comprenant 25 à 40% de champignon (poids sec).
Contact très étroit entre les hyphes mycéliens et les cellules corticales.
Dans les relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes, il y a donc toujours 2 organismes étroitement associés formant donc des structures chimériques. Ce lien extrêmement étroit qui lie les 2 organismes révèle des relations complexes.
B.Des relations complexes.
1.Un bénéfice réciproque.
-Point de vue nutritif :
Mise en évidence d’une relation de nutrition au niveau des mycorhizes en fournissant des substances radioactives à l’un des partenaires : du 32P et du 15N au champignon, du 14CO2 à l’arbre. Les substances se retrouvent chez l’un et l’autre, donc transferts de substances entre les 2 symbiontes.
La plante autotrophe fournit les produits de la photosynthèse (glc, fru) (à partir du saccharose transformé par les invertase de la plante)
Le champignon hétérotrophe collecte et transmet les sels minéraux, l’eau.
Ici, la relation de symbiose qu’est la mycorhize permet de potentialiser la nutrition des 2 organismes. Pour preuve expérience de comparaison d’une plante mycorhizée et non mycorhizée. [schéma des échanges nutritifs]
Dans la relation de nodosité c’est la plante qui tire le plus grand bénéfice nutritionnel.
Etude de Boussingault en 1838 : teneur en azote de plantules cultivée sur sol stérile (donc pas de nodosité) et sol non stérile (nodosités). Etude de la présence d’azote protéique : mise en évidence que les bactéries forment les nodosités et sont capables de fixer l’azote atmosphérique et de produire de l’azote protéique qu’elles transmettent à la plante.
En effet, possible grâce à la nitrogénase. Or, pour fonctionner, la nitrogénase ne doit pas être en présence de dioxygène (car inhibition), or les cellules de la plante produisent de la leghémoglobine qui neutralise le dioxygène… (protéine produite uniquement lorsqu’il y a présence de nodosités). La plante apporte également de l’énergie aux bactéroïdes. [schéma des échanges nutritifs]
Les deux organismes se complètent = coopération pour réaliser une fonction commune.
Quelques soit la relation de symbiose il y a donc un lien nutritif.
-Une protection :
Protection chimique : par exemple dans les mycorhizes le champignon produit des antibiotiques. Contre les substances toxiques du sol
Protection mécanique pour les 2 partis.
Il existe des relations étroites au sein desquelles chacun tire un bénéfice. Cependant la plante va contrôler la relation…
2.Des relations sous contrôle.
La plante présente une limite de tolérance envers son hôte.
Toujours présence d’un taux très important de molécules de protection produite par la plante, par exemple les phytoalexines.
Par exemple dans une relation de mycorhize, s’il y a passage de l’hyphe à travers l’endoderme, il sera digéré par la plante.
Les symbioses entre microorganismes et Angiospermes sont donc des relations très étroites où chacun trouve un bénéfice. La symbiose additionne les propriétés des partenaires. Les relations de symbioses modifient la morphologie des partenaires et mettent en place des structures caractéristiques.
Comment de telles relations peuvent-elles se mettre en place ?
II.Les symbioses : une mise en place orchestrée. (Titre pas tip top... mais je ne trouve pas!)
A.Le résultat d’une rencontre complexe.
La mise en place de la symbiose passe par un rapprochement entre les 2 futurs partenaires qui élaborent ensuite un dialogue moléculaire complexe.
1.Le rapprochement des partenaires.
Les deux partenaires vivent d’abord librement = phase aposymbiotique (du grec apo, loin de), ou alors ils sont sous forme d’attente, c’est le cas des Glomales des endomycorhizes qui ne vivent qu’en présence de racines, sinon elles persistent sous forme de spores dans le sol.
La rencontre des partenaires est rarement aléatoire, en effet les partenaires vont exercer l’un sur l’autre un chimiotactisme (émission de signaux attracteurs) qui provoque la rencontre.
Par exemple les racines émettent des exsudats dans le sol qui exercent un tactisme sur les hyphes du champignon qui vont croître vers la racine.
Pour les bactéries, celles-ci étant mobiles elles vont se déplacer vers la source des ses exsudats grâce à leur flagelle.
Une fois le rapprochement effectué, les deux futurs partenaires entament un dialogue moléculaire.
2.Un dialogue moléculaire complexe.
Le dialogue moléculaire le mieux connu est celui permettant la mise en place des nodosités.
Gènes Nod portés par le plasmide de la bactérie codant pour les facteurs Nod produit par la bactérie. L’expression de ces gènes est activée par les flavonoïdes présents dans les exsudats racinaires.
[Schéma du dialogue moléculaire bactérie : légumineuse lors de la mise en place de la nodosité]
Selon les types de fateurs Nod qu’elle émet, une bactérie peut être ou non reconnue par une légumineuse donnée. Il existe en effet une grande diversité de ces facteurs.
Etude de mutants. Les génomes des partenaires doivent contenir les gènes necessaires à l’établissement de la symbiose.
Le dialogue moléculaire implique des molécules diffusibles et des récepteurs très sensibles, ce dialogue assure donc la spécificité de l’association symbiotique entre les microorganismes et les Angiospermes.
D’autres facteurs, externes, interviennent également dans la mise en place.
B.Des relations qui dépendent du milieu.
1.Des facteurs biotiques.
D’autres microorganismes peuvent influencer la mise en place de l’association. Par exemple lors de la mise de mycorhize, certaines bactéries peuvent moduler la formation soit en la facilitant, soit en l’inhibant par la production de substances.
Exemple : Laccaria bicolor défavorise la formation de l’association sur les racines de sapin de Douglas.
Les insectes qui parasitent l’appareil aérien des plantes peuvent diminuer le taux de mycorhization, probablement parce qu’ils entraînent une réduction du carbone disponible qui conduit la plante à libérer moins d’exsudats attracteurs, donc diminue les chances de mycorhizes.
2.Des facteurs abiotiques.
Ce sont surtout des facteurs édaphiques.
Par exemple une bonne fertilité du sol est défavorable à la mise en place des associations. En effet dans ce cas la plante n’a pas besoin de potentialiser sa nutrition, elle produit donc peut d’exsudats attractifs.
Au contraire, les sols pauvres, peu nutritif favorise la mise en place des symbioses. [Exemple d’une étude faite sur l’effet de la fertilisation sur le pourcentage de racines ectomycorhizées dans un sol forestier]
L’association ne se met pas en place quand les éléments qu’elle apporte à la plante sont présents en abondance dans le milieu.
Les sols gorgés d’eau, donc hypoxiques sont défavorables.
Les associations symbiotiques entre les microorganismes et les Angiospermes se mettent donc en place à chaque génération ; il y a acquisition horizontale du symbionte. Cette mise place implique un rapprochement et un dialogue complexe entre les partenaires mettant en jeu des molécules diffusibles et des récepteurs spécifiques, et qui gère la spécificité de la relation.
Il existe cependant une exception chez les Orchidacées puisque les spores du champignon sont incluses dans la graine, c’est un cas particulier de mycorhize.
Les facteurs de l’environnement contrôlent également la mise en place des symbioses.
Les relations de symbioses apportent des bénéfices pour chacun des partenaires engagés, cependant les symbioses entre microorganismes et Angiospermes ont-elles un impact sur une plus grande échelle ?
III.Les symbioses : des intérêts à grande échelle.
Les symbioses vont avoir un impact à l’échelle de l’écosystème et à l’échelle de l’évolution.
A.Les symbioses au sein de les écosystèmes.
1.La colonisation des milieux.
Les symbioses additionnent les propriétés des partenaires et par conséquent les rend plus résistantes.
Lorsqu’on considère un milieu vierge (nu) parmi les pionniers se trouvent les symbioses fixatrices d’azotes, en effet l’azote est alors un élément absent du substrat rocheux. L’azote fixé est ensuite libéré dans le sol où il favorise la croissance des végétaux (l’azote étant cédé lors de la mort des plantes associées dans la symbiose, lors de la chute des feuilles…)
Les symbioses facilitent également les successions écologiques, en effet elles favorisent le développement des plantes exigeant leur présence pour se développer.
La symbiose mycorhizienne aurait permis la colonisation du milieu aérien : symbiose des Glomales avec les Archégoniates. Le champignon aurait contribué à l’alimentation hydrique et minérale, d’autant plus que les végétaux comme Rhinia n’avaient pas de racines mais des rhizomes… Aussi protection contre le stress hydrique.
2.Modification des réseaux trophiques.
Les symbioses interviennent sur les réseaux trophiques et les cycles de la matière.
Les symbioses vont en effet aider certains Angiospermes à utiliser les ressources minérales.
Les mycorhizes vont reconcentrer les ressources : le champignon ramène d’avantage de minéraux pour la plante.
De plus, de par les relations trophiques qui existent dans la symbiose, celle-ci représente à elle toute seule un maillon de la chaîne…
B.Les symbioses, un moteur de l’évolution.
Il arrive au cours du temps que le symbionte voit un changement de son phénotype, par exemple les racines mycorhizées perdent leurs poils absorbants. C’est une régression phénotypique.
Si la symbiose est constante, les gènes codant pour la mise en place des poils absorbants pourraient être contre sélectionnés = évolution régressive.
La répartition des tâches métaboliques peut provoquer la perte des fonctions remplies par l’autre partenaire, par exemple chez les Glomales.
De nombreux organismes par ce fait sont obligatoirement symbiotiques : cas des Glomales, des pins de zones tropicales…
La regression peut affecter la reproduction, exemple des orchidacées.
La coévolution lorsque la symbiose est constante. Exemple de la coévolution Rhizobiacées/Légumineuses, lorsqu’on reconstitue un arbre en se basant sur leur ARNr16S (p111 La symbiose M.A Selosse)
Conclusion :
Les symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes sont des relations complexes, étroites, durables. Elles apportent des bénéfices aux deux partenaires (trophique, protection). Leur mise en place nécessite des mécanismes complexes de reconnaissance, de spécificité de la relation.
Outre le fait d’avoir un impact sur le développement des partenaires mis en jeu, les symbioses entre microorganismes et angiospermes ont également des impacts à grande échelle ; sur l’écosystème et dans l’évolution.
Un des moments clés de l’évolution, qu’est la formation de la cellule eucaryote est d’ailleurs du à un phénomène de symbiose…
Ben voilà! à vous maintenant de me dire ce que vous en pensez!
Pour moi, ce sera PAUSE!
djoul- Messages : 189
Date d'inscription : 22/09/2008
Age : 40
Localisation : Douai
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
et encore des fautes... bon, désolée
djoul- Messages : 189
Date d'inscription : 22/09/2008
Age : 40
Localisation : Douai
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
Je le fais en version light pour une première lecture plus simple, ok ?
Les Angiospermes sont les plantes à fleurs. Elles possèdent une organisation complexe et présente une part importante dans le monde végétal ; elles ont par exemple réussi à coloniser tous les milieux, ceci grâce à des adaptations originales mais également par le développement de relations interspécifiques telles que les symbioses avec les microorganismes comme les bactéries et les hyphes microscopiques des Eumycota.
On prendra le terme de symbiose au sens strict, c'est-à-dire que les organismes vivent ensemble la majeure partie de leur vie et que les bénéfices sont réciproques. On distingue alors deux grands types de symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes : les mycorhizes et les nodosités.
Quelles sont les modalités des relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes ? Comment se mettent-elles en place ? Quels en sont les intérêts ?
I.Les symbioses : des structures chimériques.
A.L’association de deux organismes.
1.Entre Angiospermes et bactéries.
2.Entre Angiospermes et hyphes mycéliens.
Dans les relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes, il y a donc toujours 2 organismes étroitement associés formant donc des structures chimériques. Ce lien extrêmement étroit qui lie les 2 organismes révèle des relations complexes.
B.Des relations complexes.
1.Un bénéfice réciproque.
-Point de vue nutritif :
-Une protection :
Il existe des relations étroites au sein desquelles chacun tire un bénéfice. Cependant la plante va contrôler la relation…
2.Des relations sous contrôle.
Les symbioses entre microorganismes et Angiospermes sont donc des relations très étroites où chacun trouve un bénéfice. La symbiose additionne les propriétés des partenaires. Les relations de symbioses modifient la morphologie des partenaires et mettent en place des structures caractéristiques.
Comment de telles relations peuvent-elles se mettre en place ?
II.Les symbioses : une mise en place orchestrée. (Titre pas tip top... mais je ne trouve pas!)
A.Le résultat d’une rencontre complexe.
1.Le rapprochement des partenaires.
2.Un dialogue moléculaire complexe.
Le dialogue moléculaire implique des molécules diffusibles et des récepteurs très sensibles, ce dialogue assure donc la spécificité de l’association symbiotique entre les microorganismes et les Angiospermes.
D’autres facteurs, externes, interviennent également dans la mise en place.
B.Des relations qui dépendent du milieu.
1.Des facteurs biotiques.
2.Des facteurs abiotiques.
Les relations de symbioses apportent des bénéfices pour chacun des partenaires engagés, cependant les symbioses entre microorganismes et Angiospermes ont-elles un impact sur une plus grande échelle ?
III.Les symbioses : des intérêts à grande échelle.
A.Les symbioses au sein de les écosystèmes.
1.La colonisation des milieux.
2.Modification des réseaux trophiques.
B.Les symbioses, un moteur de l’évolution.
Conclusion :
Les symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes sont des relations complexes, étroites, durables. Elles apportent des bénéfices aux deux partenaires (trophique, protection). Leur mise en place nécessite des mécanismes complexes de reconnaissance, de spécificité de la relation.
Outre le fait d’avoir un impact sur le développement des partenaires mis en jeu, les symbioses entre microorganismes et angiospermes ont également des impacts à grande échelle ; sur l’écosystème et dans l’évolution.
Un des moments clés de l’évolution, qu’est la formation de la cellule eucaryote est d’ailleurs du à un phénomène de symbiose…
Les Angiospermes sont les plantes à fleurs. Elles possèdent une organisation complexe et présente une part importante dans le monde végétal ; elles ont par exemple réussi à coloniser tous les milieux, ceci grâce à des adaptations originales mais également par le développement de relations interspécifiques telles que les symbioses avec les microorganismes comme les bactéries et les hyphes microscopiques des Eumycota.
On prendra le terme de symbiose au sens strict, c'est-à-dire que les organismes vivent ensemble la majeure partie de leur vie et que les bénéfices sont réciproques. On distingue alors deux grands types de symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes : les mycorhizes et les nodosités.
Quelles sont les modalités des relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes ? Comment se mettent-elles en place ? Quels en sont les intérêts ?
I.Les symbioses : des structures chimériques.
A.L’association de deux organismes.
1.Entre Angiospermes et bactéries.
2.Entre Angiospermes et hyphes mycéliens.
Dans les relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes, il y a donc toujours 2 organismes étroitement associés formant donc des structures chimériques. Ce lien extrêmement étroit qui lie les 2 organismes révèle des relations complexes.
B.Des relations complexes.
1.Un bénéfice réciproque.
-Point de vue nutritif :
-Une protection :
Il existe des relations étroites au sein desquelles chacun tire un bénéfice. Cependant la plante va contrôler la relation…
2.Des relations sous contrôle.
Les symbioses entre microorganismes et Angiospermes sont donc des relations très étroites où chacun trouve un bénéfice. La symbiose additionne les propriétés des partenaires. Les relations de symbioses modifient la morphologie des partenaires et mettent en place des structures caractéristiques.
Comment de telles relations peuvent-elles se mettre en place ?
II.Les symbioses : une mise en place orchestrée. (Titre pas tip top... mais je ne trouve pas!)
A.Le résultat d’une rencontre complexe.
1.Le rapprochement des partenaires.
2.Un dialogue moléculaire complexe.
Le dialogue moléculaire implique des molécules diffusibles et des récepteurs très sensibles, ce dialogue assure donc la spécificité de l’association symbiotique entre les microorganismes et les Angiospermes.
D’autres facteurs, externes, interviennent également dans la mise en place.
B.Des relations qui dépendent du milieu.
1.Des facteurs biotiques.
2.Des facteurs abiotiques.
Les relations de symbioses apportent des bénéfices pour chacun des partenaires engagés, cependant les symbioses entre microorganismes et Angiospermes ont-elles un impact sur une plus grande échelle ?
III.Les symbioses : des intérêts à grande échelle.
A.Les symbioses au sein de les écosystèmes.
1.La colonisation des milieux.
2.Modification des réseaux trophiques.
B.Les symbioses, un moteur de l’évolution.
Conclusion :
Les symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes sont des relations complexes, étroites, durables. Elles apportent des bénéfices aux deux partenaires (trophique, protection). Leur mise en place nécessite des mécanismes complexes de reconnaissance, de spécificité de la relation.
Outre le fait d’avoir un impact sur le développement des partenaires mis en jeu, les symbioses entre microorganismes et angiospermes ont également des impacts à grande échelle ; sur l’écosystème et dans l’évolution.
Un des moments clés de l’évolution, qu’est la formation de la cellule eucaryote est d’ailleurs du à un phénomène de symbiose…
Cattina- Messages : 2341
Date d'inscription : 16/09/2008
Age : 40
Localisation : Chez les Ch'tis...
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
A première vue, je dirai ok pour le plan, j'y reviens plus tard !
Courage et bonne pause méritée !!!
Courage et bonne pause méritée !!!
Cattina- Messages : 2341
Date d'inscription : 16/09/2008
Age : 40
Localisation : Chez les Ch'tis...
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
Voici mon plan!
Très détaillé encore une fois... C'est ce qu'il faut, si et puisque tu as le temps ! (je dis ça pour ceux qui vont halluciner de par sa longueur... )
Les Angiospermes sont les plantes à fleurs. Elles possèdent une organisation complexe et présente une part importante dans le monde végétal ; elles ont par exemple réussi à coloniser tous les milieux, ceci grâce à des adaptations originales mais également par le développement de relations interspécifiques telles que les symbioses avec les microorganismes comme les bactéries et les hyphes microscopiques des Eumycota. Ben tu définis les Angio mais tu ne donnes pas ta déf de micro-organisme...
On prendra le terme de symbiose au sens strict, c'est-à-dire que les organismes vivent ensemble la majeure partie de leur vie et que les bénéfices sont réciproques. On distingue alors deux grands types de symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes : les mycorhizes et les nodosités.
Quelles sont les modalités des relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes ? Comment se mettent-elles en place ? Quels en sont les intérêts ?
I.Les symbioses : des structures chimériques. J'aime beaucoup ce titre !
A.L’association de deux organismes.
1.Entre Angiospermes et bactéries.
Si on déracine une fabacée : présence de nodosités = petites boules rose de 1 à 10mm environ disposées le long des racines. => il faudrait le faire, ou au moins montrer une lame. Peut être que tu l'aurais en doc...
Phénomène répandu : 90% des Fabacées, 30% des Mimosacées, 90% des Césalpiniacées.
Anatomie d’une nodosité : [coupes longitudinales et coupes transversales]
Présence d’un cortex subérifié et épais, de faisceaux vasculaires pérphériques et une zones médullaire centrale segmentée en 4 zones.
Dans la zone la plus centrale, présence de bactéroïdes limités par leur propre enveloppe et par la membrane de séquestration. Bactéroïdes = bactéries type Gram- du genre Rhizobium
La membrane de séquestration est une membrane d’endocytose de l’hôte.
Contact étroit entre les cellules de l’angiosperme et les bactéries.
2.Entre Angiospermes et hyphes mycéliens.
Ces deux organismes vont développer des structures visibles ou non à l’œil nu.
Celles observables à l’œil nu = ectomycorhizes. Courantes dans les sols forestiers de nos régions.
Morphologies : 3 grands types de morpho, coralloïdes, simples, racémeuses. Les racines sont toujours anormalement ramifiées, courtes, épaissies, présence d’un feutrage d’hyphes. Les racines sont également dépourvues de poils absorbants.
Anatomie : [coupes longitudinales et coupes transversales]On distingue deux types de cellules :
-des cellules grandes sphériques en assises plus ou moins concentriques = cellules du cortex racinaire.
-Des cellules petites (une dizaine de fois plus petites) qui sont les cellules des hyphes.
Idem, hein, échantillons, échantillons ...
Les hyphes forment un manteau à l’extérieur, ils s’insinuent ensuite entre les cellules de la racine au niveau de la lamelle moyenne, sans jamais pénétrer dans la cellule (la membrane plasmique est intacte) = réseau de Hartig.
L’endoderme n’est jamais traversé, le cylindre central est donc dépourvu d’hyphes.
La mycorhize est donc un organe chimérique comprenant 25 à 40% de champignon (poids sec).
Contact très étroit entre les hyphes mycéliens et les cellules corticales.
Dans les relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes, il y a donc toujours 2 organismes étroitement associés formant donc des structures chimériques. Ce lien extrêmement étroit qui lie les 2 organismes révèle des relations complexes.
Peut être possible de faire un tableau pour comparer nodosités et mycorhizes tout au long de la leçon, non ?
B.Des relations complexes.
1.Un bénéfice réciproque. Moi, je pense que je mettre les types de relations dans les parties pour aboutir à bénéfice réciproque... Ca colle plus avec le titre de ton B.
-Point de vue nutritif : (là courbes à gogo, tu en aurais peut être dans les docs...)
-Une protection :
Il existe des relations étroites au sein desquelles chacun tire un bénéfice. Cependant la plante va contrôler la relation… T'es sûre que c'est la plante qui contrôle ???
2.Des relations sous contrôle.
La plante présente une limite de tolérance envers son hôte.
Toujours présence d’un taux très important de molécules de protection produite par la plante, par exemple les phytoalexines.
Par exemple dans une relation de mycorhize, s’il y a passage de l’hyphe à travers l’endoderme, il sera digéré par la plante.
Ah ok, vu comme ça... C'est un peu ambigu je trouve comme titre, on s'attend à un contrôle de la mise en place de la symbiose. Ca va faire très déséquilibré avec le 1, non ? Fais plutôt par type de relations et ça, tu l'insères à l'intérieur, il doit y avoir moyen...
Les symbioses entre microorganismes et Angiospermes sont donc des relations très étroites où chacun trouve un bénéfice. La symbiose additionne les propriétés des partenaires. Les relations de symbioses modifient la morphologie des partenaires et mettent en place des structures caractéristiques.
Comment de telles relations peuvent-elles se mettre en place ?
II.Les symbioses : une mise en place orchestrée. (Titre pas tip top... mais je ne trouve pas!) Ben moi, je mettrai sous contrôle, justement, non ? Ou bien trouver un truc pour insister que les deux partenaires interviennent, "double" ? A chercher...
A.Le résultat d’une rencontre complexe.
La mise en place de la symbiose passe par un rapprochement entre les 2 futurs partenaires qui élaborent ensuite un dialogue moléculaire complexe.
1.Le rapprochement des partenaires.
Les deux partenaires vivent d’abord librement = phase aposymbiotique (du grec apo, loin de), ou alors ils sont sous forme d’attente, c’est le cas des Glomales des endomycorhizes qui ne vivent qu’en présence de racines, sinon elles persistent sous forme de spores dans le sol.
La rencontre des partenaires est rarement aléatoire, en effet les partenaires vont exercer l’un sur l’autre un chimiotactisme (émission de signaux attracteurs) qui provoque la rencontre.
Par exemple les racines émettent des exsudats dans le sol qui exercent un tactisme sur les hyphes du champignon qui vont croître vers la racine.
Pour les bactéries, celles-ci étant mobiles elles vont se déplacer vers la source des ses exsudats grâce à leur flagelle.
Une fois le rapprochement effectué, les deux futurs partenaires entament un dialogue moléculaire.
ok
2.Un dialogue moléculaire complexe. => là, on peut aussi insister sur le fait que c'est contrôlé génétiquement, non ? Ca ne ressort pas assez finalement... Qu'en pensent les autres ?
Le dialogue moléculaire le mieux connu est celui permettant la mise en place des nodosités.
Gènes Nod portés par le plasmide de la bactérie codant pour les facteurs Nod produit par la bactérie. L’expression de ces gènes est activée par les flavonoïdes présents dans les exsudats racinaires.
[Schéma du dialogue moléculaire bactérie : légumineuse lors de la mise en place de la nodosité]
Selon les types de fateurs Nod qu’elle émet, une bactérie peut être ou non reconnue par une légumineuse donnée. Il existe en effet une grande diversité de ces facteurs.
Etude de mutants. Les génomes des partenaires doivent contenir les gènes necessaires à l’établissement de la symbiose.
Le dialogue moléculaire implique des molécules diffusibles et des récepteurs très sensibles, ce dialogue assure donc la spécificité de l’association symbiotique entre les microorganismes et les Angiospermes.
D’autres facteurs, externes, interviennent également dans la mise en place.
B.Des relations qui dépendent du milieu. Si tu mets comme titre de II "sous contrôle", tu peux faire un A contrôle interne par les intervenant, et contrôles externes ? Non ? C'est une idée, mais ça va quand même comme ça !
1.Des facteurs biotiques.
D’autres microorganismes peuvent influencer la mise en place de l’association. Par exemple lors de la mise de mycorhize, certaines bactéries peuvent moduler la formation soit en la facilitant, soit en l’inhibant par la production de substances.
Exemple : Laccaria bicolor défavorise la formation de l’association sur les racines de sapin de Douglas.
Les insectes qui parasitent l’appareil aérien des plantes peuvent diminuer le taux de mycorhization, probablement parce qu’ils entraînent une réduction du carbone disponible qui conduit la plante à libérer moins d’exsudats attracteurs, donc diminue les chances de mycorhizes.
2.Des facteurs abiotiques.
Ce sont surtout des facteurs édaphiques.
Par exemple une bonne fertilité du sol est défavorable à la mise en place des associations. En effet dans ce cas la plante n’a pas besoin de potentialiser sa nutrition, elle produit donc peut d’exsudats attractifs.
Au contraire, les sols pauvres, peu nutritif favorise la mise en place des symbioses. [Exemple d’une étude faite sur l’effet de la fertilisation sur le pourcentage de racines ectomycorhizées dans un sol forestier]
L’association ne se met pas en place quand les éléments qu’elle apporte à la plante sont présents en abondance dans le milieu.
Les sols gorgés d’eau, donc hypoxiques sont défavorables.
Les associations symbiotiques entre les microorganismes et les Angiospermes se mettent donc en place à chaque génération ; il y a acquisition horizontale du symbionte. Cette mise place implique un rapprochement et un dialogue complexe entre les partenaires mettant en jeu des molécules diffusibles et des récepteurs spécifiques, et qui gère la spécificité de la relation.
Il existe cependant une exception chez les Orchidacées puisque les spores du champignon sont incluses dans la graine, c’est un cas particulier de mycorhize.
Les facteurs de l’environnement contrôlent également la mise en place des symbioses.
ok
Les relations de symbioses apportent des bénéfices pour chacun des partenaires engagés, cependant les symbioses entre microorganismes et Angiospermes ont-elles un impact sur une plus grande échelle ?
III.Les symbioses : des intérêts à grande échelle.
Les symbioses vont avoir un impact à l’échelle de l’écosystème et à l’échelle de l’évolution.
A.Les symbioses au sein de les (des ? ) écosystèmes.
1.La colonisation des milieux.
Les symbioses additionnent les propriétés des partenaires et par conséquent les rend plus résistantes.
Lorsqu’on considère un milieu vierge (nu) parmi les pionniers se trouvent les symbioses fixatrices d’azotes, en effet l’azote est alors un élément absent du substrat rocheux. L’azote fixé est ensuite libéré dans le sol où il favorise la croissance des végétaux (l’azote étant cédé lors de la mort des plantes associées dans la symbiose, lors de la chute des feuilles…)
Les symbioses facilitent également les successions écologiques, en effet elles favorisent le développement des plantes exigeant leur présence pour se développer.
La symbiose mycorhizienne aurait permis la colonisation du milieu aérien : symbiose des Glomales avec les Archégoniates. Le champignon aurait contribué à l’alimentation hydrique et minérale, d’autant plus que les végétaux comme Rhinia n’avaient pas de racines mais des rhizomes… Aussi protection contre le stress hydrique.
2.Modification des réseaux trophiques.
Les symbioses interviennent sur les réseaux trophiques et les cycles de la matière. OK, il faudrait faire le cycle de l'azote pour montrer l'importance, non ?
Les symbioses vont en effet aider certains Angiospermes à utiliser les ressources minérales.
Les mycorhizes vont reconcentrer les ressources : le champignon ramène d’avantage de minéraux pour la plante.
De plus, de par les relations trophiques qui existent dans la symbiose, celle-ci représente à elle toute seule un maillon de la chaîne…
B.Les symbioses, un moteur de l’évolution.
Il arrive au cours du temps que le symbionte voit un changement de son phénotype, par exemple les racines mycorhizées perdent leurs poils absorbants. C’est une régression phénotypique.
Si la symbiose est constante, les gènes codant pour la mise en place des poils absorbants pourraient être contre sélectionnés = évolution régressive.
La répartition des tâches métaboliques peut provoquer la perte des fonctions remplies par l’autre partenaire, par exemple chez les Glomales.
De nombreux organismes par ce fait sont obligatoirement symbiotiques : cas des Glomales, des pins de zones tropicales…
La regression peut affecter la reproduction, exemple des orchidacées.
La coévolution lorsque la symbiose est constante. Exemple de la coévolution Rhizobiacées/Légumineuses, lorsqu’on reconstitue un arbre en se basant sur leur ARNr16S (p111 La symbiose M.A Selosse)
Là, tu peux caser un peu de fossiles, pour montrer que c'est très ancien, y'a pas des exemples dans le bouquin de Selosse ? Genre une frise chrono avec l'apparition des différentes symbioses ?
Conclusion :
Les symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes sont des relations complexes, étroites, durables. Elles apportent des bénéfices aux deux partenaires (trophique, protection). Leur mise en place nécessite des mécanismes complexes de reconnaissance, de spécificité de la relation.
Outre le fait d’avoir un impact sur le développement des partenaires mis en jeu, les symbioses entre microorganismes et angiospermes ont également des impacts à grande échelle ; sur l’écosystème et dans l’évolution.
Un des moments clés de l’évolution, qu’est la formation de la cellule eucaryote est d’ailleurs du à un phénomène de symbiose…
Ben voilà! à vous maintenant de me dire ce que vous en pensez!
Pour moi, ce sera PAUSE! [/quote]
Ben moi, pas grand chose à dire, tu peux faire ta p'tite croix !
Et les autres ??
Très détaillé encore une fois... C'est ce qu'il faut, si et puisque tu as le temps ! (je dis ça pour ceux qui vont halluciner de par sa longueur... )
Les Angiospermes sont les plantes à fleurs. Elles possèdent une organisation complexe et présente une part importante dans le monde végétal ; elles ont par exemple réussi à coloniser tous les milieux, ceci grâce à des adaptations originales mais également par le développement de relations interspécifiques telles que les symbioses avec les microorganismes comme les bactéries et les hyphes microscopiques des Eumycota. Ben tu définis les Angio mais tu ne donnes pas ta déf de micro-organisme...
On prendra le terme de symbiose au sens strict, c'est-à-dire que les organismes vivent ensemble la majeure partie de leur vie et que les bénéfices sont réciproques. On distingue alors deux grands types de symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes : les mycorhizes et les nodosités.
Quelles sont les modalités des relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes ? Comment se mettent-elles en place ? Quels en sont les intérêts ?
I.Les symbioses : des structures chimériques. J'aime beaucoup ce titre !
A.L’association de deux organismes.
1.Entre Angiospermes et bactéries.
Si on déracine une fabacée : présence de nodosités = petites boules rose de 1 à 10mm environ disposées le long des racines. => il faudrait le faire, ou au moins montrer une lame. Peut être que tu l'aurais en doc...
Phénomène répandu : 90% des Fabacées, 30% des Mimosacées, 90% des Césalpiniacées.
Anatomie d’une nodosité : [coupes longitudinales et coupes transversales]
Présence d’un cortex subérifié et épais, de faisceaux vasculaires pérphériques et une zones médullaire centrale segmentée en 4 zones.
Dans la zone la plus centrale, présence de bactéroïdes limités par leur propre enveloppe et par la membrane de séquestration. Bactéroïdes = bactéries type Gram- du genre Rhizobium
La membrane de séquestration est une membrane d’endocytose de l’hôte.
Contact étroit entre les cellules de l’angiosperme et les bactéries.
2.Entre Angiospermes et hyphes mycéliens.
Ces deux organismes vont développer des structures visibles ou non à l’œil nu.
Celles observables à l’œil nu = ectomycorhizes. Courantes dans les sols forestiers de nos régions.
Morphologies : 3 grands types de morpho, coralloïdes, simples, racémeuses. Les racines sont toujours anormalement ramifiées, courtes, épaissies, présence d’un feutrage d’hyphes. Les racines sont également dépourvues de poils absorbants.
Anatomie : [coupes longitudinales et coupes transversales]On distingue deux types de cellules :
-des cellules grandes sphériques en assises plus ou moins concentriques = cellules du cortex racinaire.
-Des cellules petites (une dizaine de fois plus petites) qui sont les cellules des hyphes.
Idem, hein, échantillons, échantillons ...
Les hyphes forment un manteau à l’extérieur, ils s’insinuent ensuite entre les cellules de la racine au niveau de la lamelle moyenne, sans jamais pénétrer dans la cellule (la membrane plasmique est intacte) = réseau de Hartig.
L’endoderme n’est jamais traversé, le cylindre central est donc dépourvu d’hyphes.
La mycorhize est donc un organe chimérique comprenant 25 à 40% de champignon (poids sec).
Contact très étroit entre les hyphes mycéliens et les cellules corticales.
Dans les relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes, il y a donc toujours 2 organismes étroitement associés formant donc des structures chimériques. Ce lien extrêmement étroit qui lie les 2 organismes révèle des relations complexes.
Peut être possible de faire un tableau pour comparer nodosités et mycorhizes tout au long de la leçon, non ?
B.Des relations complexes.
1.Un bénéfice réciproque. Moi, je pense que je mettre les types de relations dans les parties pour aboutir à bénéfice réciproque... Ca colle plus avec le titre de ton B.
-Point de vue nutritif : (là courbes à gogo, tu en aurais peut être dans les docs...)
-Une protection :
Il existe des relations étroites au sein desquelles chacun tire un bénéfice. Cependant la plante va contrôler la relation… T'es sûre que c'est la plante qui contrôle ???
2.Des relations sous contrôle.
La plante présente une limite de tolérance envers son hôte.
Toujours présence d’un taux très important de molécules de protection produite par la plante, par exemple les phytoalexines.
Par exemple dans une relation de mycorhize, s’il y a passage de l’hyphe à travers l’endoderme, il sera digéré par la plante.
Ah ok, vu comme ça... C'est un peu ambigu je trouve comme titre, on s'attend à un contrôle de la mise en place de la symbiose. Ca va faire très déséquilibré avec le 1, non ? Fais plutôt par type de relations et ça, tu l'insères à l'intérieur, il doit y avoir moyen...
Les symbioses entre microorganismes et Angiospermes sont donc des relations très étroites où chacun trouve un bénéfice. La symbiose additionne les propriétés des partenaires. Les relations de symbioses modifient la morphologie des partenaires et mettent en place des structures caractéristiques.
Comment de telles relations peuvent-elles se mettre en place ?
II.Les symbioses : une mise en place orchestrée. (Titre pas tip top... mais je ne trouve pas!) Ben moi, je mettrai sous contrôle, justement, non ? Ou bien trouver un truc pour insister que les deux partenaires interviennent, "double" ? A chercher...
A.Le résultat d’une rencontre complexe.
La mise en place de la symbiose passe par un rapprochement entre les 2 futurs partenaires qui élaborent ensuite un dialogue moléculaire complexe.
1.Le rapprochement des partenaires.
Les deux partenaires vivent d’abord librement = phase aposymbiotique (du grec apo, loin de), ou alors ils sont sous forme d’attente, c’est le cas des Glomales des endomycorhizes qui ne vivent qu’en présence de racines, sinon elles persistent sous forme de spores dans le sol.
La rencontre des partenaires est rarement aléatoire, en effet les partenaires vont exercer l’un sur l’autre un chimiotactisme (émission de signaux attracteurs) qui provoque la rencontre.
Par exemple les racines émettent des exsudats dans le sol qui exercent un tactisme sur les hyphes du champignon qui vont croître vers la racine.
Pour les bactéries, celles-ci étant mobiles elles vont se déplacer vers la source des ses exsudats grâce à leur flagelle.
Une fois le rapprochement effectué, les deux futurs partenaires entament un dialogue moléculaire.
ok
2.Un dialogue moléculaire complexe. => là, on peut aussi insister sur le fait que c'est contrôlé génétiquement, non ? Ca ne ressort pas assez finalement... Qu'en pensent les autres ?
Le dialogue moléculaire le mieux connu est celui permettant la mise en place des nodosités.
Gènes Nod portés par le plasmide de la bactérie codant pour les facteurs Nod produit par la bactérie. L’expression de ces gènes est activée par les flavonoïdes présents dans les exsudats racinaires.
[Schéma du dialogue moléculaire bactérie : légumineuse lors de la mise en place de la nodosité]
Selon les types de fateurs Nod qu’elle émet, une bactérie peut être ou non reconnue par une légumineuse donnée. Il existe en effet une grande diversité de ces facteurs.
Etude de mutants. Les génomes des partenaires doivent contenir les gènes necessaires à l’établissement de la symbiose.
Le dialogue moléculaire implique des molécules diffusibles et des récepteurs très sensibles, ce dialogue assure donc la spécificité de l’association symbiotique entre les microorganismes et les Angiospermes.
D’autres facteurs, externes, interviennent également dans la mise en place.
B.Des relations qui dépendent du milieu. Si tu mets comme titre de II "sous contrôle", tu peux faire un A contrôle interne par les intervenant, et contrôles externes ? Non ? C'est une idée, mais ça va quand même comme ça !
1.Des facteurs biotiques.
D’autres microorganismes peuvent influencer la mise en place de l’association. Par exemple lors de la mise de mycorhize, certaines bactéries peuvent moduler la formation soit en la facilitant, soit en l’inhibant par la production de substances.
Exemple : Laccaria bicolor défavorise la formation de l’association sur les racines de sapin de Douglas.
Les insectes qui parasitent l’appareil aérien des plantes peuvent diminuer le taux de mycorhization, probablement parce qu’ils entraînent une réduction du carbone disponible qui conduit la plante à libérer moins d’exsudats attracteurs, donc diminue les chances de mycorhizes.
2.Des facteurs abiotiques.
Ce sont surtout des facteurs édaphiques.
Par exemple une bonne fertilité du sol est défavorable à la mise en place des associations. En effet dans ce cas la plante n’a pas besoin de potentialiser sa nutrition, elle produit donc peut d’exsudats attractifs.
Au contraire, les sols pauvres, peu nutritif favorise la mise en place des symbioses. [Exemple d’une étude faite sur l’effet de la fertilisation sur le pourcentage de racines ectomycorhizées dans un sol forestier]
L’association ne se met pas en place quand les éléments qu’elle apporte à la plante sont présents en abondance dans le milieu.
Les sols gorgés d’eau, donc hypoxiques sont défavorables.
Les associations symbiotiques entre les microorganismes et les Angiospermes se mettent donc en place à chaque génération ; il y a acquisition horizontale du symbionte. Cette mise place implique un rapprochement et un dialogue complexe entre les partenaires mettant en jeu des molécules diffusibles et des récepteurs spécifiques, et qui gère la spécificité de la relation.
Il existe cependant une exception chez les Orchidacées puisque les spores du champignon sont incluses dans la graine, c’est un cas particulier de mycorhize.
Les facteurs de l’environnement contrôlent également la mise en place des symbioses.
ok
Les relations de symbioses apportent des bénéfices pour chacun des partenaires engagés, cependant les symbioses entre microorganismes et Angiospermes ont-elles un impact sur une plus grande échelle ?
III.Les symbioses : des intérêts à grande échelle.
Les symbioses vont avoir un impact à l’échelle de l’écosystème et à l’échelle de l’évolution.
A.Les symbioses au sein de les (des ? ) écosystèmes.
1.La colonisation des milieux.
Les symbioses additionnent les propriétés des partenaires et par conséquent les rend plus résistantes.
Lorsqu’on considère un milieu vierge (nu) parmi les pionniers se trouvent les symbioses fixatrices d’azotes, en effet l’azote est alors un élément absent du substrat rocheux. L’azote fixé est ensuite libéré dans le sol où il favorise la croissance des végétaux (l’azote étant cédé lors de la mort des plantes associées dans la symbiose, lors de la chute des feuilles…)
Les symbioses facilitent également les successions écologiques, en effet elles favorisent le développement des plantes exigeant leur présence pour se développer.
La symbiose mycorhizienne aurait permis la colonisation du milieu aérien : symbiose des Glomales avec les Archégoniates. Le champignon aurait contribué à l’alimentation hydrique et minérale, d’autant plus que les végétaux comme Rhinia n’avaient pas de racines mais des rhizomes… Aussi protection contre le stress hydrique.
2.Modification des réseaux trophiques.
Les symbioses interviennent sur les réseaux trophiques et les cycles de la matière. OK, il faudrait faire le cycle de l'azote pour montrer l'importance, non ?
Les symbioses vont en effet aider certains Angiospermes à utiliser les ressources minérales.
Les mycorhizes vont reconcentrer les ressources : le champignon ramène d’avantage de minéraux pour la plante.
De plus, de par les relations trophiques qui existent dans la symbiose, celle-ci représente à elle toute seule un maillon de la chaîne…
B.Les symbioses, un moteur de l’évolution.
Il arrive au cours du temps que le symbionte voit un changement de son phénotype, par exemple les racines mycorhizées perdent leurs poils absorbants. C’est une régression phénotypique.
Si la symbiose est constante, les gènes codant pour la mise en place des poils absorbants pourraient être contre sélectionnés = évolution régressive.
La répartition des tâches métaboliques peut provoquer la perte des fonctions remplies par l’autre partenaire, par exemple chez les Glomales.
De nombreux organismes par ce fait sont obligatoirement symbiotiques : cas des Glomales, des pins de zones tropicales…
La regression peut affecter la reproduction, exemple des orchidacées.
La coévolution lorsque la symbiose est constante. Exemple de la coévolution Rhizobiacées/Légumineuses, lorsqu’on reconstitue un arbre en se basant sur leur ARNr16S (p111 La symbiose M.A Selosse)
Là, tu peux caser un peu de fossiles, pour montrer que c'est très ancien, y'a pas des exemples dans le bouquin de Selosse ? Genre une frise chrono avec l'apparition des différentes symbioses ?
Conclusion :
Les symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes sont des relations complexes, étroites, durables. Elles apportent des bénéfices aux deux partenaires (trophique, protection). Leur mise en place nécessite des mécanismes complexes de reconnaissance, de spécificité de la relation.
Outre le fait d’avoir un impact sur le développement des partenaires mis en jeu, les symbioses entre microorganismes et angiospermes ont également des impacts à grande échelle ; sur l’écosystème et dans l’évolution.
Un des moments clés de l’évolution, qu’est la formation de la cellule eucaryote est d’ailleurs du à un phénomène de symbiose…
Ben voilà! à vous maintenant de me dire ce que vous en pensez!
Pour moi, ce sera PAUSE! [/quote]
Ben moi, pas grand chose à dire, tu peux faire ta p'tite croix !
Et les autres ??
Cattina- Messages : 2341
Date d'inscription : 16/09/2008
Age : 40
Localisation : Chez les Ch'tis...
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
J'ai du virer des trucs sinon, c'était trop long, j'ai viré des trucs qui allaient !
Cattina- Messages : 2341
Date d'inscription : 16/09/2008
Age : 40
Localisation : Chez les Ch'tis...
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
Mes remarques:
Cattina a écrit:[/quote]Voici mon plan!Ben moi, pas grand chose à dire, tu peux faire ta p'tite croix ! oui oui! très bien! je vais noter les modif, et je coche!
Très détaillé encore une fois... C'est ce qu'il faut, si et puisque tu as le temps ! (je dis ça pour ceux qui vont halluciner de par sa longueur... )
Les Angiospermes sont les plantes à fleurs. Elles possèdent une organisation complexe et présente une part importante dans le monde végétal ; elles ont par exemple réussi à coloniser tous les milieux, ceci grâce à des adaptations originales mais également par le développement de relations interspécifiques telles que les symbioses avec les microorganismes comme les bactéries et les hyphes microscopiques des Eumycota. Ben tu définis les Angio mais tu ne donnes pas ta déf de micro-organisme... oui, effectivement...mince!On prendra le terme de symbiose au sens strict, c'est-à-dire que les organismes vivent ensemble la majeure partie de leur vie et que les bénéfices sont réciproques. On distingue alors deux grands types de symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes : les mycorhizes et les nodosités.
Quelles sont les modalités des relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes ? Comment se mettent-elles en place ? Quels en sont les intérêts ?
I.Les symbioses : des structures chimériques. J'aime beaucoup ce titre !
A.L’association de deux organismes.
1.Entre Angiospermes et bactéries.
Si on déracine une fabacée : présence de nodosités = petites boules rose de 1 à 10mm environ disposées le long des racines. => il faudrait le faire, ou au moins montrer une lame. Peut être que tu l'aurais en doc... oui, bien sûr, priorité au concret!!!
Phénomène répandu : 90% des Fabacées, 30% des Mimosacées, 90% des Césalpiniacées.
Anatomie d’une nodosité : [coupes longitudinales et coupes transversales]
Présence d’un cortex subérifié et épais, de faisceaux vasculaires pérphériques et une zones médullaire centrale segmentée en 4 zones.
Dans la zone la plus centrale, présence de bactéroïdes limités par leur propre enveloppe et par la membrane de séquestration. Bactéroïdes = bactéries type Gram- du genre Rhizobium
La membrane de séquestration est une membrane d’endocytose de l’hôte.
Contact étroit entre les cellules de l’angiosperme et les bactéries.
2.Entre Angiospermes et hyphes mycéliens.
Ces deux organismes vont développer des structures visibles ou non à l’œil nu.
Celles observables à l’œil nu = ectomycorhizes. Courantes dans les sols forestiers de nos régions.
Morphologies : 3 grands types de morpho, coralloïdes, simples, racémeuses. Les racines sont toujours anormalement ramifiées, courtes, épaissies, présence d’un feutrage d’hyphes. Les racines sont également dépourvues de poils absorbants.
Anatomie : [coupes longitudinales et coupes transversales]On distingue deux types de cellules :
-des cellules grandes sphériques en assises plus ou moins concentriques = cellules du cortex racinaire.
-Des cellules petites (une dizaine de fois plus petites) qui sont les cellules des hyphes.
Idem, hein, échantillons, échantillons ...
Les hyphes forment un manteau à l’extérieur, ils s’insinuent ensuite entre les cellules de la racine au niveau de la lamelle moyenne, sans jamais pénétrer dans la cellule (la membrane plasmique est intacte) = réseau de Hartig.
L’endoderme n’est jamais traversé, le cylindre central est donc dépourvu d’hyphes.
La mycorhize est donc un organe chimérique comprenant 25 à 40% de champignon (poids sec).
Contact très étroit entre les hyphes mycéliens et les cellules corticales.
Dans les relations de symbioses entre microorganismes et Angiospermes, il y a donc toujours 2 organismes étroitement associés formant donc des structures chimériques. Ce lien extrêmement étroit qui lie les 2 organismes révèle des relations complexes.
Peut être possible de faire un tableau pour comparer nodosités et mycorhizes tout au long de la leçon, non ? oui, j'y avait pensé, et faire ressortir au fur et à mesure les caractéristiques de la symbiose pour la conclu
B.Des relations complexes.
1.Un bénéfice réciproque. Moi, je pense que je mettre les types de relations dans les parties pour aboutir à bénéfice réciproque... Ca colle plus avec le titre de ton B. ok
-Point de vue nutritif : (là courbes à gogo, tu en aurais peut être dans les docs...)
-Une protection :
Il existe des relations étroites au sein desquelles chacun tire un bénéfice. Cependant la plante va contrôler la relation… T'es sûre que c'est la plante qui contrôle ??? euh, oui!
2.Des relations sous contrôle.
La plante présente une limite de tolérance envers son hôte.
Toujours présence d’un taux très important de molécules de protection produite par la plante, par exemple les phytoalexines.
Par exemple dans une relation de mycorhize, s’il y a passage de l’hyphe à travers l’endoderme, il sera digéré par la plante.
Ah ok, vu comme ça... C'est un peu ambigu je trouve comme titre, on s'attend à un contrôle de la mise en place de la symbiose. Ca va faire très déséquilibré avec le 1, non ? Fais plutôt par type de relations et ça, tu l'insères à l'intérieur, il doit y avoir moyen... oui, tu as raison, ce sera mieux équilibré
Les symbioses entre microorganismes et Angiospermes sont donc des relations très étroites où chacun trouve un bénéfice. La symbiose additionne les propriétés des partenaires. Les relations de symbioses modifient la morphologie des partenaires et mettent en place des structures caractéristiques.
Comment de telles relations peuvent-elles se mettre en place ?
II.Les symbioses : une mise en place orchestrée. (Titre pas tip top... mais je ne trouve pas!) Ben moi, je mettrai sous contrôle, justement, non ? Ou bien trouver un truc pour insister que les deux partenaires interviennent, "double" ? A chercher...
A.Le résultat d’une rencontre complexe.
La mise en place de la symbiose passe par un rapprochement entre les 2 futurs partenaires qui élaborent ensuite un dialogue moléculaire complexe.
1.Le rapprochement des partenaires.
Les deux partenaires vivent d’abord librement = phase aposymbiotique (du grec apo, loin de), ou alors ils sont sous forme d’attente, c’est le cas des Glomales des endomycorhizes qui ne vivent qu’en présence de racines, sinon elles persistent sous forme de spores dans le sol.
La rencontre des partenaires est rarement aléatoire, en effet les partenaires vont exercer l’un sur l’autre un chimiotactisme (émission de signaux attracteurs) qui provoque la rencontre.
Par exemple les racines émettent des exsudats dans le sol qui exercent un tactisme sur les hyphes du champignon qui vont croître vers la racine.
Pour les bactéries, celles-ci étant mobiles elles vont se déplacer vers la source des ses exsudats grâce à leur flagelle.
Une fois le rapprochement effectué, les deux futurs partenaires entament un dialogue moléculaire.
ok
2.Un dialogue moléculaire complexe. => là, on peut aussi insister sur le fait que c'est contrôlé génétiquement, non ? Ca ne ressort pas assez finalement... Qu'en pensent les autres ?
Le dialogue moléculaire le mieux connu est celui permettant la mise en place des nodosités.
Gènes Nod portés par le plasmide de la bactérie codant pour les facteurs Nod produit par la bactérie. L’expression de ces gènes est activée par les flavonoïdes présents dans les exsudats racinaires.
[Schéma du dialogue moléculaire bactérie : légumineuse lors de la mise en place de la nodosité]
Selon les types de fateurs Nod qu’elle émet, une bactérie peut être ou non reconnue par une légumineuse donnée. Il existe en effet une grande diversité de ces facteurs.
Etude de mutants. Les génomes des partenaires doivent contenir les gènes necessaires à l’établissement de la symbiose.
Le dialogue moléculaire implique des molécules diffusibles et des récepteurs très sensibles, ce dialogue assure donc la spécificité de l’association symbiotique entre les microorganismes et les Angiospermes.
D’autres facteurs, externes, interviennent également dans la mise en place.
B.Des relations qui dépendent du milieu. Si tu mets comme titre de II "sous contrôle", tu peux faire un A contrôle interne par les intervenant, et contrôles externes ? Non ? C'est une idée, mais ça va quand même comme ça ! oui, je pense que c'est une bonne idée, faut essayer!
1.Des facteurs biotiques.
D’autres microorganismes peuvent influencer la mise en place de l’association. Par exemple lors de la mise de mycorhize, certaines bactéries peuvent moduler la formation soit en la facilitant, soit en l’inhibant par la production de substances.
Exemple : Laccaria bicolor défavorise la formation de l’association sur les racines de sapin de Douglas.
Les insectes qui parasitent l’appareil aérien des plantes peuvent diminuer le taux de mycorhization, probablement parce qu’ils entraînent une réduction du carbone disponible qui conduit la plante à libérer moins d’exsudats attracteurs, donc diminue les chances de mycorhizes.
2.Des facteurs abiotiques.
Ce sont surtout des facteurs édaphiques.
Par exemple une bonne fertilité du sol est défavorable à la mise en place des associations. En effet dans ce cas la plante n’a pas besoin de potentialiser sa nutrition, elle produit donc peut d’exsudats attractifs.
Au contraire, les sols pauvres, peu nutritif favorise la mise en place des symbioses. [Exemple d’une étude faite sur l’effet de la fertilisation sur le pourcentage de racines ectomycorhizées dans un sol forestier]
L’association ne se met pas en place quand les éléments qu’elle apporte à la plante sont présents en abondance dans le milieu.
Les sols gorgés d’eau, donc hypoxiques sont défavorables.
Les associations symbiotiques entre les microorganismes et les Angiospermes se mettent donc en place à chaque génération ; il y a acquisition horizontale du symbionte. Cette mise place implique un rapprochement et un dialogue complexe entre les partenaires mettant en jeu des molécules diffusibles et des récepteurs spécifiques, et qui gère la spécificité de la relation.
Il existe cependant une exception chez les Orchidacées puisque les spores du champignon sont incluses dans la graine, c’est un cas particulier de mycorhize.
Les facteurs de l’environnement contrôlent également la mise en place des symbioses.
ok
Les relations de symbioses apportent des bénéfices pour chacun des partenaires engagés, cependant les symbioses entre microorganismes et Angiospermes ont-elles un impact sur une plus grande échelle ?
III.Les symbioses : des intérêts à grande échelle.
Les symbioses vont avoir un impact à l’échelle de l’écosystème et à l’échelle de l’évolution.
A.Les symbioses au sein de les (des ? ) écosystèmes.
1.La colonisation des milieux.
Les symbioses additionnent les propriétés des partenaires et par conséquent les rend plus résistantes.
Lorsqu’on considère un milieu vierge (nu) parmi les pionniers se trouvent les symbioses fixatrices d’azotes, en effet l’azote est alors un élément absent du substrat rocheux. L’azote fixé est ensuite libéré dans le sol où il favorise la croissance des végétaux (l’azote étant cédé lors de la mort des plantes associées dans la symbiose, lors de la chute des feuilles…)
Les symbioses facilitent également les successions écologiques, en effet elles favorisent le développement des plantes exigeant leur présence pour se développer.
La symbiose mycorhizienne aurait permis la colonisation du milieu aérien : symbiose des Glomales avec les Archégoniates. Le champignon aurait contribué à l’alimentation hydrique et minérale, d’autant plus que les végétaux comme Rhinia n’avaient pas de racines mais des rhizomes… Aussi protection contre le stress hydrique.
2.Modification des réseaux trophiques.
Les symbioses interviennent sur les réseaux trophiques et les cycles de la matière. OK, il faudrait faire le cycle de l'azote pour montrer l'importance, non ? si!
Les symbioses vont en effet aider certains Angiospermes à utiliser les ressources minérales.
Les mycorhizes vont reconcentrer les ressources : le champignon ramène d’avantage de minéraux pour la plante.
De plus, de par les relations trophiques qui existent dans la symbiose, celle-ci représente à elle toute seule un maillon de la chaîne…
B.Les symbioses, un moteur de l’évolution.
Il arrive au cours du temps que le symbionte voit un changement de son phénotype, par exemple les racines mycorhizées perdent leurs poils absorbants. C’est une régression phénotypique.
Si la symbiose est constante, les gènes codant pour la mise en place des poils absorbants pourraient être contre sélectionnés = évolution régressive.
La répartition des tâches métaboliques peut provoquer la perte des fonctions remplies par l’autre partenaire, par exemple chez les Glomales.
De nombreux organismes par ce fait sont obligatoirement symbiotiques : cas des Glomales, des pins de zones tropicales…
La regression peut affecter la reproduction, exemple des orchidacées.
La coévolution lorsque la symbiose est constante. Exemple de la coévolution Rhizobiacées/Légumineuses, lorsqu’on reconstitue un arbre en se basant sur leur ARNr16S (p111 La symbiose M.A Selosse)
Là, tu peux caser un peu de fossiles, pour montrer que c'est très ancien, y'a pas des exemples dans le bouquin de Selosse ? Genre une frise chrono avec l'apparition des différentes symbioses ? oui, il y a ça, sur une page entière! je l'aurai fait à l'écrit ou à l'oral... quoique pour l'écrit faudrait l'apprendre...
Conclusion :
Les symbioses entre les microorganismes et les Angiospermes sont des relations complexes, étroites, durables. Elles apportent des bénéfices aux deux partenaires (trophique, protection). Leur mise en place nécessite des mécanismes complexes de reconnaissance, de spécificité de la relation.
Outre le fait d’avoir un impact sur le développement des partenaires mis en jeu, les symbioses entre microorganismes et angiospermes ont également des impacts à grande échelle ; sur l’écosystème et dans l’évolution.
Un des moments clés de l’évolution, qu’est la formation de la cellule eucaryote est d’ailleurs du à un phénomène de symbiose…
Ben voilà! à vous maintenant de me dire ce que vous en pensez!
Pour moi, ce sera PAUSE!
Et les autres ??
djoul- Messages : 189
Date d'inscription : 22/09/2008
Age : 40
Localisation : Douai
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
Cattina a écrit:
Un des moments clés de l’évolution, qu’est la formation de la cellule eucaryote est d’ailleurs du à un phénomène de symbiose…
Hello,
Super, rien à ajouter à ce très joli plan, si ce n'est une remarque concernant cette phrase de conclu :
C'est en effet sans doute la meilleure ouverture possible que de parler des endosymbioses mito/chloroplaste, mais la phrase est à reformuler car elle prête le flan aux critiques du jury. La formation de la cellule eucaryote n'est en effet pas dûe à une symbiose. Disons plutôt que les endosymbioses successives ont joué un rôle très important dans l'évolution des Eucaryotes ?
Davidus- Messages : 627
Date d'inscription : 27/09/2008
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
Je trouve aussi que ce plan est très complet.
Bravo Julie :applause:
Bravo Julie :applause:
rely- Messages : 35
Date d'inscription : 17/09/2008
Age : 42
Localisation : étampes
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
Je suis d'accord avec toi, il faut faire attention aux mots!La formation de la cellule eucaryote n'est en effet pas dûe à une symbiose. Disons plutôt que les endosymbioses successives ont joué un rôle très important dans l'évolution des Eucaryotes ?
enfin... j'avoue que j'en avais un peu ras la casquette et que j'étais bien contente d'être à la conclu et donc... presto! lol
djoul- Messages : 189
Date d'inscription : 22/09/2008
Age : 40
Localisation : Douai
Re: Agreg ext-B. Les symbioses microorganismes – Angiospermes
Davidus a écrit:AMHA tu as intérêt en intro à prendre 1min pour revenir sur le terme de symbiose, le définir et dire comment tu vas l'utiliser dans la leçon
Je reviens sur ce sujet car je bosse actuellement sur la lignée verte, ce qui implique forcément quelques recherche concernant l'endosymbiose chloroplastique. J'ai donc trouvé un excellent article de revue qui justement prend le temps en intro de revenir sur le terme de symbiose. J'ai copié tout le passage qui traite de ce terme, et souligné en gras ce qui est important à retenir (juste pour éviter à celles et ceux qui ne lisent pas trop bien l'anglais de s'y perdre).
U. Kutshera & K.J. Niklas (2005). Endosymbiosis, cell evolution and speciation. Theroy in Biosciences 124 (1-24).
Symbiosis and endocytobiology: basic definitions
Most if not all eukaryotes live in close association with microbes (bacteria) that
either inhabit certain tissues of their hosts, or live externally but nevertheless in close
physiological relationship. Examples include bacteria that live on the skin or within
the digestive tracts of animals, bacterial associations in the rhizosphere with the
roots of many seed plants, and the recently discovered growth-promoting
methylobacteria on the epidermal cells of bryophytes and angiosperms (Hornschuh
et al., 2002; Kutschera, 2002). These and many other relationships have been
historically categorized by biologists in a variety of ways that indicate whether a
particular association is beneficial or harmful to one or more of the organisms
involved.
For example, in everyday parlance, the term "symbiosis" is often used to
denote beneficial associations between the smaller organisms (the symbionts)
and their hosts (animals and plants). However, Wilkinson (2001) points out
that the term "symbiosis" has two different scientific meanings, a classical and a
modern one. The distinctions between these two meanings have particular relevancy
to any discussion of the theory of endosymbiosis. Therefore, they must be evaluated
closely.
These two meanings trace their origins to a lecture presented by the German
mycologist A.H. de Bary (1831-1888). At a meeting of European naturalists and
physicians, De Bary defined symbiosis as the phenomenon in which "unlike
organisms live together (Symbiose ist die Erscheinung des Zusammenlebens
ungleichnamiger Organismen)" (de Bary, 1878). In this lecture, which provided
the gist for a subsequently published book, de Bary explicitly included parasitism in
his general definition of symbiosis. Hence, the first formal definition stipulates a close
physical (and/or metabolic) association between two unlike organisms (usually
different species) and does not include a judgement as to whether the two symbionts
benefit or harm each other. The second more modern definition is found in textbooks
published around 1915 in which symbiosis is defined as the "union of two organisms
whereby they mutually benefit" (Wilkinson, 2001). Clearly, the "classical" definition
of de Bary includes parasitism, commensalism, and mutualism (de Bary, 1878),
whereas the more "modern" definition is restricted to the phenomenon of
mutualism. Conflation of the two definitions of the word "symbiosis" has
engendered considerable confusion among professionals and students alike, because
de Barfs definition spans the entire gamut of biological cost/benefit relationships,
i.e., cost effects (parasitic symbiosis), no cost or benefit effects (commensal
symbiosis), and beneficial effects to both partners (mutualistic symbiosis).
To avoid any confusion in this article, we will use the word symbiosis in its modern
sense - a mutually beneficial relationship that involves two or more biological
partners. In this context, it is important to bear in mind that formerly beneficial
relationships may evolve into pathological ones. Indeed, Hentschel et al. (2000) have
summarized data showing that the molecular mechanisms mediating the communication
between bacteria and host cells in symbiotic and pathogenic interactions are
quite similar. This similarity draws attention to the continuum that exists across
symbiotic, commensal and parasitic interactions. Equally important, it provides the
caveat that the interactions we observe between two or more organisms today may
not reflect the interactions among these organisms in the distant or even recent past.
Finally, we will use the word "endosymbiosis" in reference to cases where one
symbiont lives within the cytoplasm of its unicellular or multicellular partner. In
passing, we note that the term "endocytobiology" has been used in the context of
studies of intracellular symbionts (Margulis, 1990). Indeed, it is the title of a classical
monograph (Schwemmler and Schenk, 1980). However, this term is rarely used in
the current literature treating cell biology or evolution, and it conveys little that is
not communicated by the more frequently employed word "endosymbiosis"
A+ !
David
Davidus- Messages : 627
Date d'inscription : 27/09/2008
Page 2 sur 2 • 1, 2
Sujets similaires
» synapomorphie des angiospermes
» La ramification chez les angiospermes
» les adaptations des angiospermes aux milieux secs
» La ramification chez les angiospermes
» les adaptations des angiospermes aux milieux secs
Page 2 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum