Les Alpes occidentales

Salut !

Voici un sujet que j'avais prévu de faire il y a déjà bien longtemps. Et j'ose enfin l'affronter !

Je suis pas sure d'être bien partie, et j'ai un doute sur la dernière partie. Comme c'est un peu la course aux révisions, je ne l'ai pas développée, mais j'ai indiqué ce dont j'aurais parlé.

LES ALPES OCCIDENTALES

Introduction :
Alpes = plus grand massif d’Europe, partagé entre l’Allemagne, l’Autriche, la France, l’Italie, le Liechtenstein, la Slovénie et la Suisse : s’étend sur plus de 1000 km de la Méditerranée jusqu’à Vienne. Contient le plus haut sommet d’Europe = le Mont Blanc (4808m). On distingue d’ouest en est les Alpes occidentales, puis les Alpes centrales, Alpes orientales puis vers le Sud les Alpes méridionales.
Dans le cadre de cet exposé, on limitera notre étude à la partie occidentale des Alpes.
Localisation sur carte 10-6 : Alpes occidentales situées au sud-est de la métropole, en forme d’arc.

Pb : comment situer les Alpes dans l’histoire géologique de la France métropolitaine ?
Dans un premier temps, nous présenterons les caractéristiques actuelles des Alpes, puis nous essaierons de reconstituer son histoire.

1. Les principaux traits des Alpes occidentales
a – les grands domaines
carte au 10-6 : poser transparent sur carte et réaliser un schéma structural en même temps qu’on décrit. (euh… éventuellement on en prévoit un tout beau tout propre…)
De l’ouest vers l’est :
une première zone (région du Vercors) , limitée à l’ouest par chevauchement ou failles, constituée de terrains triasiques (peu d’affleurements) jurassiques et crétacés. L’ensemble est affecté par des failles d’orientations diverses = chaînes sub-alpines ou zone dauphinoise. En contact avec terrains d’âges et de nature différents (début et fin du Paléozoïque) : granites de collision et autres roches métamorphiques. On y trouve les massifs du Pelvoux, Belledonne et Mont Blanc = massifs cristallins externes. Également : flyschs.
Puis zone plus étroite prise entre 2 chevauchements orientés grossièrement nord/sud. Celui situé à l’ouest est le chevauchement pennique frontal. Zone complexe (Vanoise) avec terrains en lambeaux du Carbonifère, Trias et Jurassique = zone briançonnaise.
Puis zone à nouveau limitée par chevauchements avec terrains jurassiques et crétacés = zone piémontaise. Présence d’ophiolites, de péridotites (vert foncé). Dans cet ensemble : taches roses = Dora Maira, Grand Paradis, Dent Blanche et Mont Rose = massifs cristallins internes.
Bilan : socle apparaît en différents endroits, là où il n’y a pas de couverture mésozoïque.

b – une diversité de paysages
Diapos, à localiser sur transparent du schéma structural
Zone dauphinoise : les barres (bancs) de calcaire urgonien, affectées de failles inverses (massif de la Chartreuse) ou en synclinal perché (Dent d’Arclusaz, massif des Bauges). Calcaire affecté par érosion = lapiez
Pli de Sassenage (près de Grenoble, bordure nord du massif du Vercors)
Massifs cristallins externes : blocs basculés (Pelvoux), aiguille de granite (massif du Mont Blanc), des reliefs creusés par la glace : vallées en U, cuvettes de surcreusement, dépôts morainiques, cheminées de fées
Zone briançonnaise : nappes de charriage : calcaires triasiques reposant sur marnes crétacées et tertiaires (massif du Galibier).
Zone piémontaise : ophiolite. On retrouve cela à l’est de la Corse.

Ensemble composite de roches sédimentaires, volcaniques, plutoniques, métamorphiques. Comment expliquer cette succession de paysages en environ 150 km ?

2. Des traces d’événements passés
a – les données de la géophysique
Carte du Moho (Dercourt p. 75) : la profondeur du Moho suit la forme des Alpes occidentales donc lien entre les 2. Jusqu’au Pelvoux, profondeur normale (35 km) puis profondeur devient rapidement très importante, atteint 60 km sous zone piémontaise. Signe d’un épaississement crustal important. Contexte permettant cet épaississement de la croûte = collision.
Carte gravimétrique (Dercourt p. 84) : Alpes constituent zone d’anomalie négative très importante (jusqu’à -150 mgal) = signe d’un défaut de masse par excès de croûte moins dense que le manteau.
Profil sismique (Caron p. 139) : séries de réflecteurs nets à pendage à est délimitent 3 ou 4 écailles lithosphériques superposées, d’une 15N de km d’épaisseur chacune.
Bilan : données géophysiques signalent que les Alpes sont une région où il y a eu une activité tectonique qui a conduit à l’épaississement de la croûte. On peut donc supposer qu’il s’agit d’un épisode de compression.

Remarque : présence de chevauchements avec nappes venant de l’est recouvrant les zones ouest, mettant socle à nu. Confirme l’hypothèse d’un contexte compressif. Chevauchement possible par lubrification tectonique avec le gypse triasique.

b – les témoins d’un ancien océan
On constate présence de flysch (à Helminthoïdes) du Crétacé au sud du Pelvoux et au sud du Mont Blanc. Or formation en milieu aquatique.
Par ailleurs, schistes du Jurassique et Crétacé inf dans zone piémontaise également appelés schistes lustrés = roche paramétamorphique.
Accumulation de roches carbonatées (trias alpin) sur ancienne marge passive
Présence d’ophiolites. Beaux affleurements de basaltes en coussins éventuellement recouverts de radiolarites = signent un fond marin.
Donc existence d’un océan à proximité de cette chaine. Hypothèse : la présence de reliques de cet océan montre qu’il s’est fermé par subduction.

c – les indices issus des minéraux
La carte au 10-6 présente différents faciès métamorphiques. On s’intéresse ici au métamorphisme d’âge alpin. Répartition selon un gradient ouest – est :
- schistes verts dans les zones dauphinoise et briançonnaise = caractéristique de métamorphisme de BP, HT ;
- schistes bleus et éclogite dans la zone piémontaise = caractéristique de métamorphisme de HP. Également, présence de coésite (étoile dans Dora Maira) = témoigne de conditions de UHP (enfouissement à 100 m de profondeur)
Témoigne de 2 événements : subduction océan/continent, et collision.

Bilan : ensemble de données montrent que Alpes constituées de roches qui indiquent l’existence passée d’un océan qui s’est fermé par subduction. Il y a ensuite eu collision entre 2 blocs.

3. Des Alpes occidentales au cycle alpin
a – reconstitution de l’histoire des Alpes occidentales
diagrammes de l'évolution de la paléogéographie au cours du temps

b – une chaîne de collision influente
pour montrer que les autres formations géologiques de métropole ont subi des influences des Alpes occidentales, en particulier rift ouest européen.

Bilan : histoire des Alpes à mettre dans un cycle orogénique non achevé (cycle alpin), qui fait appel à tectonique de plaques lithosphériques.

Ouverture : ce cycle orogénique, non achevé, a-t-il des conséquences sur les autres formations géologiques françaises ? ou : la mise en place de la chaine des Alpes est-elle la seule manifestation du cycle orogénique alpin ?

P.S : Bon alors, juste pour me trouver des excuses : jamais vu les Alpes, ni à la fac, ni en vrai (si, mais sous la neige, donc on voit rien)... donc si vous avez des références biblio, ça m'intéresse, et aussi THE carte 1/50000 indispensable à connaitre pour les Alpes

Par avance, à vous tou(te)s, merci, MERCI de votre aide !!!

Comme autres témoins de la présence d'un océan :
- la dalle aux ammonites, à Digne-les-bains
( http://www.resgeol04.org/dalle.html )
- hémigraben (bloc basculé => ouverture de l'océan) dans la région de Bourg-d'Oisans (fig dans les guides rouges des alpes, je pense)
(pour info, ici : http://www.geol-alp.com/h_oisans/_lieux/romanche/bg_oisans_env.html)

si ils ont pas des photo de la dalle aux ammonites, c'est LA HONTE !!!
mais, au moins, le savoir et le demander, même s'ils ont pas, le jury le savent, que tu sais que ça existe (oula, je suis pas très clair ^^)

ah, niveau, carte géol des Alpes :
Annecy 1/250.000 => seule carte où sont réprésenté TOUTES les zones des Alpes
Gap 1/250.000 (chenaillet) (zone dauph, brianç, liguro-pié et plaine du pô)
Briançon 1/50.000 (détail de la carte de Gap au 1/250.000)

sur la carte de Briançon, le chenaillet est représente dans une klippe, ce qui explique que les ophiolites de Chenaillet sont 'intactes', contrairement à celle du Mont Viso, qui elles, sont métamorphisées

Ok, merci pour ces précisions.

Pour les cartes, je réessaierai un peu plus tard, car à la BU, quand les oraux approchent c'est pire que les soldes, les meilleures cartes partent vite...

si tu n'es jamais été dans les Alpes, visite le site www.geol-alp.com
bon, faut fouiller pas mal, mais y'a pas mal de photo de paysage (avec annotations), des schémas...

mais, j'ai eu la chance de faire un stage de géol, en prépa capes, dans les Alpes et la chaine de puys
et j'en ai chier des bulles pour aller le voir, le Chenaillet !!!!
mais bon, on a eu droit à l'apéro, offert par les prof, assis sur des pillow :drunken:

En carte 1/50 000 tu as aussi Vizille où tu vois les blocs basculés.

Elle ne me dit rien celle-là... pas sûre qu'elle soit à la BU...

Mais merci pour le tuyau !